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Résumé du Championnat Master de Jean-Charles REMY

La course des championnats du monde master Gran Fondo 45-49 ans à Poznan en Pologne !

Un long voyage pour une belle course…

Vous vous rappelez la course qualificative en avril sur un parcours vallonné de 150 kms. Je le savais à l’avance mais le championnat du monde est prévu sur un parcours très plat de 152 kms. Je sais que je ne serais pas à mon avantage étant donné mon gabarit longiligne et léger 😊.
Pour des raisons de logistique, je suis parti en voiture pour 1200 kms à l’aller en faisant escale en Allemagne. Trop de matériel à transporter pour aller en avion : plusieurs paires de roues, de la nourriture de « sportif » pour conserver une alimentation adaptée…
La course étant le dimanche matin, je suis arrivé à Poznan le vendredi après-midi.
Vendredi, je me suis décontracté les jambes en faisant 25 kms tranquille et en reconnaissant le début du circuit. On en profite le soir pour faire la cérémonie d’ouverture avec la présentation non officielle des différents pays présents sur la course : 46 nationalités différentes sont attendues. Je récupère mon package avec mon dossard, les puces, les goodies. On sera 232 dans ma course des 45-49 ans dont 9 français. Les plus nombreux sont de loin les Anglais. Cela est l’équivalent d’un peloton du tour de France donc ça être nerveux et des chutes sont à prévoir ☹
Samedi, c’est une journée clé avec le matin la reconnaissance du lieu où je serais ravitaillé par l’assistance logistique. Le ravitaillement aura lieu au 103 ème kilomètre dans une zone où la vitesse n’est pas trop élevée pour récupérer des bidons et potentiellement de la nourriture. L’après-midi, je décide de reconnaître le début du parcours et la fin du parcours avec d’autres coureurs de l’équipe de France de ma catégorie mais aussi d’autres catégories. Je vais croiser Jeannie Longo (qui court chez les femmes dans la tranche d’âge 60-64 ans) mais aussi des coureurs du monde entiers.

La course …

Le départ est prévu toutes les 7 minutes par catégorie d’âge donc je partirais à 9h21 derrière les 40-44 ans.
Pour un départ à 9h21, je me lève à 6 heure du matin pour m’alimenter bien avant la course. Petit déjeuner avec 2 kiwis, 3 bananes, des fruits secs et un thé.
Sur place vers 7 h 30, je vais faire 10 kms d’échauffement puis essayer de ma placer au mieux dans le SAS de départ afin de ne pas être trop en queue de peloton. La notion de SAS me parle 😊.
Avec d’autres français, on échange différentes informations sur le parcours, le placement, l’expérience des différentes courses, la gestion de l’effort. Enfin on reste concentré. Pendant l’attente dans le sas de départ, je me suis fait contrôler mon vélo par un membre de l’UCI que ce n’était pas un vélo électrique avec assistance 😊. Plusieurs coureurs me demandent qui est le sponsor SAS sur mon maillot. Je leur dis que c’est ma société qui m’a payé c maillot de l’équipe de France customisé. J’ai de la chance 😊.
Juste avant le départ, je pense à un ami que devrait être avec moi dans cette course mais qui a eu un accident cardio vasculaire 3 mois plus tôt et qui dois arrêter le vélo. Il a été champion de France Master en 2015. Je vais rouler fort pour lui.
9h21 : le départ est donné, je suis en milieu de peloton donc moyennement placé mais presque impossible de remonter en tête car la vitesse est proche de 50 km/h et on est très proche. On sent que c’est nerveux car la chute peu arriver à tout moment. Je suis prudent et ne prends aucun risque. Les 15 premiers kilomètres vont s’effectuer à une moyenne de 45 km/h sur une longue ligne droite.
Au bout de 20 kms, certains ne peuvent plus soutenir le rythme élevé dans des petites routes sinueuses. Il faut être bien placé pour ne pas subir les trous dans le peloton. Tout se passe bien pour moi, je ne suis pas forcément bien placé mais les jambes sont là.
A 50 kms, grosse chute devant moi mais j’ai le temps de freiner et je dois passer dans le bord (dans l’herbe). Je suis à l’arrêt et le peloton s’est cassé en 2 parties. Tout de suite, on doit le reprendre et donc on va faire 5 kms à forte allure pour revenir dessus. On est moins de 10 à revenir sur le peloton. Les autres ne reviendront jamais.
A 60 kms, grosse « bordure » (qui signifie que le vent fort souffle de côté) et on est tous en file indienne pour se protéger. Mal placé à ce moment, le peloton de casse en plusieurs parties et là je me sens piégé. Je fais un effort ultime avec 10 autres coureurs mais impossible de revenir. On est à 200 m du peloton mais impossible de revenir. A ce moment-là, j’ai compris que le top 10 n’étais plus possible ☹.
Je vais ensuite gérer ma course le mieux possible. L’entente dans le groupe n’est pas super donc la moyenne chute. Dans ce petit groupe, on est tous de nationalités différentes : polonais, Russe, espagnol, Italien, tchèque, suédois, anglais…On parle un peu mais certains ne sont pas satisfaits de l’allure donc il y a quelquefois des attaques.
A 15 kms de l’arrivée, le rythme s’accélère car on va rouler à 42 kms/h de moyenne. On rattrape même d’autres groupes de lâchés. On sent que l’arrivée est proche. A 2 kms, je décide d’attaquer et de m’échapper de ce peloton de 50 personnes. Pas possible, un polonais et un russe ramène le peloton.
Il reste 1 kilomètre. Je suis en 4 ème position car je sais que c’est très nerveux et que le sprint approche. La vitesse accélère et je sens que les jambes chauffent. A ce moment là un italien à côté de mois fait un écart et c’est la chute. Il entraînera au moins une autre cycliste. Je ne me retourne pas et j’appuie à fond sur les pédales. Je franchis la ligne en 3 ème position de mon groupe.
C’est fini. Je suis un peu fatigué et je reprends mon souffle 15 minutes.

Les performances…
Je finis 90 ème sur 232 avec 39,3 km/h de moyenne sur les 150 kms soit 3 h 49 minutes. Globalement je suis satisfait de ma performance et j’ai évité les chutes. Cependant, je sais que mon placement dans le peloton est la raison d’avoir été lâché trop tôt à 60 kms de course. J’ai encore beaucoup à apprendre.
Les meilleurs ont fait 42 km/h de moyenne.
Résumé de ma course sur Strava (en dessous).

Remerciements …
– Je remercie SAS France qui m’a soutenu dans cette épreuve et qui m’a encouragé au quotidien depuis Avril.
– Je remercie ma famille qui permets de m’entraîner et qui me soutien dans ce sport.
– Je remercie mon Club de Montgeron qui me permet de m’améliorer au fil des saisons.
– Je remercie les différentes personnes qui me conseillent tout au long de l’année sur les stratégies de course, les méthodes d’entrainement….

La suite…

Faire une bonne fin de saison en gagnant le contre la montre par équipe de 2 avec mon fils 😊.
Sinon rendez-vous en 2020 pour des championnats à Vancouver, en 2021 en Serbie et en 2022 en Italie sur un terrain montagneux. Je choisis 2022 😊

Jean-Charles REMY avec son maillot de l’équipe de FRANCE

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